Les mille oliviers de Leucate se dégustent

La Dépêche du Midi, mercredi 13 juillet 2011
À Leucate, le terroir et la tradition s'offrent en partage depuis des siècles au travers de la culture de la vigne et des oliviers. Pourtant, dans la seconde moitié du XXème siècle, l'équilibre était rompu sur la falaise et les oliviers furent remplacés par la vigne. En 2005, Alain Privat a décidé de revenir vers cette exploitation de l'olive sur de vieux terrains couverts de vignes abandonnées il y a plus de 50 ans. Une bataille de longue haleine contre les lentisques, les petits pins et les oléastres afin de remettre en état plusieurs parcelles accueillant désormais mille oliviers qu'il a dédiés à Sasha, sa petite fille, et offerts en héritage. La première récolte manuelle a eu lieu en novembre 2010 : les olives triées furent immédiatement pressées au moulin Oliaude de Fitou, ce qui explique l'absence d'oxydation des olives et la qualité gustative de cette huile précieuse, rare encore puisqu'issue de la première lignée de plantation. Caractérisées par leur terroir et la proximité de la mer, les Olivières, les Aglandaus et les Bouteillans composent le bouquet de l'assemblage Privat.
À l'Atelier de Claude Giraud, à Treilles, le sapide florilège s'est vu exalté par ce prestigieux maître de la gastronomie ! En effet, à l'initiative d'Alain Privat, une dégustation s'est amorcée début juillet. Le restaurateur leucatois a invité trois autres producteurs locaux à présenter leurs estimables productions consacrées par les liens culinaires dans une farandole de saveurs maritimes. Claude Giraud a ainsi fait prononcer les voeux de l'accord parfait de l'huile de Jean Marc Gautier envers ses tapas de fruit de mer, puis les petites crevettes roses à l'ail cramat se sont alliées aux huiles de Mariette et Michel Gerber avant que l'union légitime du calamar au chorizo avec l'huile d'Alain Privat ne soit définitivement prononcée. En dessert, le prodigieux restaurateur parfaisait ces noces collectives de fraises patientées à l'olive confite, filées de l'huile de Jean Louis Erre. En somme, une heureuse cérémonie menée à la « mode » Méditerranéenne !
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/13/1126952-les-mille-oliviers-de-leucate-se-degustent.html
À Leucate, le terroir et la tradition s'offrent en partage depuis des siècles au travers de la culture de la vigne et des oliviers. Pourtant, dans la seconde moitié du XXème siècle, l'équilibre était rompu sur la falaise et les oliviers furent remplacés par la vigne. En 2005, Alain Privat a décidé de revenir vers cette exploitation de l'olive sur de vieux terrains couverts de vignes abandonnées il y a plus de 50 ans. Une bataille de longue haleine contre les lentisques, les petits pins et les oléastres afin de remettre en état plusieurs parcelles accueillant désormais mille oliviers qu'il a dédiés à Sasha, sa petite fille, et offerts en héritage. La première récolte manuelle a eu lieu en novembre 2010 : les olives triées furent immédiatement pressées au moulin Oliaude de Fitou, ce qui explique l'absence d'oxydation des olives et la qualité gustative de cette huile précieuse, rare encore puisqu'issue de la première lignée de plantation. Caractérisées par leur terroir et la proximité de la mer, les Olivières, les Aglandaus et les Bouteillans composent le bouquet de l'assemblage Privat.
À l'Atelier de Claude Giraud, à Treilles, le sapide florilège s'est vu exalté par ce prestigieux maître de la gastronomie ! En effet, à l'initiative d'Alain Privat, une dégustation s'est amorcée début juillet. Le restaurateur leucatois a invité trois autres producteurs locaux à présenter leurs estimables productions consacrées par les liens culinaires dans une farandole de saveurs maritimes. Claude Giraud a ainsi fait prononcer les voeux de l'accord parfait de l'huile de Jean Marc Gautier envers ses tapas de fruit de mer, puis les petites crevettes roses à l'ail cramat se sont alliées aux huiles de Mariette et Michel Gerber avant que l'union légitime du calamar au chorizo avec l'huile d'Alain Privat ne soit définitivement prononcée. En dessert, le prodigieux restaurateur parfaisait ces noces collectives de fraises patientées à l'olive confite, filées de l'huile de Jean Louis Erre. En somme, une heureuse cérémonie menée à la « mode » Méditerranéenne !
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/13/1126952-les-mille-oliviers-de-leucate-se-degustent.html
"Ici, l'huile d'olive a un goût exceptionnel et rare, c'est un vrai produit de terroir"

L'Independant, mercredi 13 juillet 2011
L'huile d'olive, tellement méditerranéenne, tellement authentique, "modèle de santé" dixit Mariette Gerber, tellement d'ici que l'on en oublie d'aller à la recherche de nos petits producteurs de pays, sans doute parce que la solution de facilité - alors que l'huile d'olive n'a jamais eu autant de succès - est de tendre le bras en direction de ces rayons de grande surface où l'on trouve principalement des huiles d'Espagne, d'Italie ou de Grèce. Certes, en Narbonnaise, la réputation de L'Oulibo, la cave oléicole de Cabezac, à Bize-Minervois, est désormais bien installée, et sur nos marchés (ndlr : lire notre précédente édition) les producteurs audois n'ont de cesse de jouer la carte de la qualité. En Corbières-Maritimes, ils sont quatre, à avoir pris une autre voie, gustative celle-là, gastronomique, en passant par la cuisine de L'Atelier à Treilles, chez Claude Giraud. Jean-Marc Gautier, à Treilles, possède une centaine d'oliviers, Mariette et Michel Gerber autant, toujours à Treilles.
"L'huile d'olive est la seule huile qui soit un jus de fruit"
Il faut monter un peu plus haut pour trouver les 74 oliviers de Jean-Louis Erre, qui se lance dans la 'carrière', à Saint-Jean-de-Barrou. Mais que dire des 1 000 oliviers plantés (de 2005 à 2011) par Alain Privat sur la falaise de Leucate ! "Aujourd'hui, seule la première plantation (celle de 2005) produit des fruits", témoigne l'ancien médecin, qui a créé 'Les Oliviers de Sasha'. Chez lui, la proximité de la mer est telle que les embruns donnent à son huile des arômes persistants (le premier goût en bouche est celui de l'artichaut) et une douceur agréable au palais, fruit de l'assemblage de trois variétés d'olives (à l'instar descépages en viticulture), à savoir olivière, aglandan et bouteillan.
Pour Alain Privat, autrefois - dans une autre vie - gynécologue obstétricien, "finalement, je donne toujours vie à quelque chose, et là il s'agit d'un produit magique", insiste-t-il. Non sans ajouter que "l'huile d'olive est la seule huile qui soit un jus de fruit". Une huile que l'on obtient par extraction dans les quatre heures qui suivent l'apport des olives au moulin, "c'est la rapidité de l'obtention de l'huile, la qualité des olives, la récolte manuelle qui expliquent l'absence d'oxydation des olives, d'où la qualité de l'huile et son faible degré d'acidité", commente alors Alain Privat.
Une huile si gustativement méditerranéenne
http://www.lindependant.fr/2011/07/13/ici-l-huile-d-olive-a-un-gout-exceptionnel-et-rare-c-est-un-vrai-produit-de-terroir,41020.php
L'huile d'olive, tellement méditerranéenne, tellement authentique, "modèle de santé" dixit Mariette Gerber, tellement d'ici que l'on en oublie d'aller à la recherche de nos petits producteurs de pays, sans doute parce que la solution de facilité - alors que l'huile d'olive n'a jamais eu autant de succès - est de tendre le bras en direction de ces rayons de grande surface où l'on trouve principalement des huiles d'Espagne, d'Italie ou de Grèce. Certes, en Narbonnaise, la réputation de L'Oulibo, la cave oléicole de Cabezac, à Bize-Minervois, est désormais bien installée, et sur nos marchés (ndlr : lire notre précédente édition) les producteurs audois n'ont de cesse de jouer la carte de la qualité. En Corbières-Maritimes, ils sont quatre, à avoir pris une autre voie, gustative celle-là, gastronomique, en passant par la cuisine de L'Atelier à Treilles, chez Claude Giraud. Jean-Marc Gautier, à Treilles, possède une centaine d'oliviers, Mariette et Michel Gerber autant, toujours à Treilles.
"L'huile d'olive est la seule huile qui soit un jus de fruit"
Il faut monter un peu plus haut pour trouver les 74 oliviers de Jean-Louis Erre, qui se lance dans la 'carrière', à Saint-Jean-de-Barrou. Mais que dire des 1 000 oliviers plantés (de 2005 à 2011) par Alain Privat sur la falaise de Leucate ! "Aujourd'hui, seule la première plantation (celle de 2005) produit des fruits", témoigne l'ancien médecin, qui a créé 'Les Oliviers de Sasha'. Chez lui, la proximité de la mer est telle que les embruns donnent à son huile des arômes persistants (le premier goût en bouche est celui de l'artichaut) et une douceur agréable au palais, fruit de l'assemblage de trois variétés d'olives (à l'instar descépages en viticulture), à savoir olivière, aglandan et bouteillan.
Pour Alain Privat, autrefois - dans une autre vie - gynécologue obstétricien, "finalement, je donne toujours vie à quelque chose, et là il s'agit d'un produit magique", insiste-t-il. Non sans ajouter que "l'huile d'olive est la seule huile qui soit un jus de fruit". Une huile que l'on obtient par extraction dans les quatre heures qui suivent l'apport des olives au moulin, "c'est la rapidité de l'obtention de l'huile, la qualité des olives, la récolte manuelle qui expliquent l'absence d'oxydation des olives, d'où la qualité de l'huile et son faible degré d'acidité", commente alors Alain Privat.
Une huile si gustativement méditerranéenne
http://www.lindependant.fr/2011/07/13/ici-l-huile-d-olive-a-un-gout-exceptionnel-et-rare-c-est-un-vrai-produit-de-terroir,41020.php
Leucate. Coup dur pour les Oliviers

La Dépêche du Midi, 12 novembre 2011
600 kg récoltés l'an passé contre une quinzaine cette année, autant dire que le moral n'était pas au beau fixe samedi dernier, alors que quarante amis et membres de la famille s'étaient rassemblés pour une grande cueillette sur la plantation Privat. Arrivés tôt pour une longue matinée de cueillette, ils ont découvert sur place les ravages causés par les grandes pluies des jours précédents.
Toutefois, la plantation de ce millier d'oliviers n'en est encore qu'à ses balbutiements. Les arbres n'offriront leur quintessence, dans leur grande majorité, que dans quatre ou cinq ans. Et si l'expérience est rude, elle fait partie du lot quotidien de tous les artisans de la terre qui subissent plus que tous autres les cycles naturels.
« Il y a un équilibre à trouver, explique Alain Privat, exploitant des oliviers. Cette production décevante est un coup dur, mais c'est un apprentissage et nous saurons faire face à ces aléas dans les années à venir ».
Dans l'adversité, les bons moments sont d'autant plus précieux ! Nos quarante cueilleurs se sont donc rassemblés autour d'un petit-déjeuner vigneron réconfortant, dans une ambiance positive et chaleureuse. Car ne le perdons pas de vue, avec nos vignerons et notre berger, cette exploitation est un nouvel espoir de maintien d'activités traditionnelles sur le beau plateau leucatois !
Une année difficile
Une année plus difficile pour les oliviers que pour les vignes! En effet, les intempéries récurrentes de ces dernières semaines ont ravagé les fruits, déjà fortement incommodés par les grandes chaleurs de septembre.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/12/1213571-leucate-coup-dur-pour-les-oliviers.html
600 kg récoltés l'an passé contre une quinzaine cette année, autant dire que le moral n'était pas au beau fixe samedi dernier, alors que quarante amis et membres de la famille s'étaient rassemblés pour une grande cueillette sur la plantation Privat. Arrivés tôt pour une longue matinée de cueillette, ils ont découvert sur place les ravages causés par les grandes pluies des jours précédents.
Toutefois, la plantation de ce millier d'oliviers n'en est encore qu'à ses balbutiements. Les arbres n'offriront leur quintessence, dans leur grande majorité, que dans quatre ou cinq ans. Et si l'expérience est rude, elle fait partie du lot quotidien de tous les artisans de la terre qui subissent plus que tous autres les cycles naturels.
« Il y a un équilibre à trouver, explique Alain Privat, exploitant des oliviers. Cette production décevante est un coup dur, mais c'est un apprentissage et nous saurons faire face à ces aléas dans les années à venir ».
Dans l'adversité, les bons moments sont d'autant plus précieux ! Nos quarante cueilleurs se sont donc rassemblés autour d'un petit-déjeuner vigneron réconfortant, dans une ambiance positive et chaleureuse. Car ne le perdons pas de vue, avec nos vignerons et notre berger, cette exploitation est un nouvel espoir de maintien d'activités traditionnelles sur le beau plateau leucatois !
Une année difficile
Une année plus difficile pour les oliviers que pour les vignes! En effet, les intempéries récurrentes de ces dernières semaines ont ravagé les fruits, déjà fortement incommodés par les grandes chaleurs de septembre.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/12/1213571-leucate-coup-dur-pour-les-oliviers.html